SED Manga
La salle de conférence du Secrétariat Exécutif Diocésain (SED) de l’OCADES Caritas Burkina à Manga, a abrité une session de restitution de la formation sur le handicap et le développement inclusif le 6 octobre dernier. Cette formation, assurée par Ives Michaël ILBOUDO, qui avait pris part à ladite formation au nom du SED Manga, a connu la participation des responsables des équipes paroissiales d’animation (EPA) et des responsables de projets du SED. Monseigneur Gabriel SAYAOGA et l’abbé Charles KINDA, respectivement Evêque du Diocèse et Secrétaire Exécutif Diocésain étaient de la partie.
La restitution de la formation a débuté à 9h par une prière dite par l’abbé Charles KINDA, pour confier la session à la bienveillance divine. A la suite de la prière, la parole a été donnée à son Excellence, Mgr Gabriel SAYOAGA qui a souhaité la bienvenue aux participants et situé le contexte de la formation. Il a terminé ses propos en invitant les participants à une assiduité pour un meilleur réinvestissement dans les actions de tous les jours.
Trois points ont été essentiellement développés : les généralités sur le handicap, le handicap et le développement inclusif et l’inclusion des Personnes Handicapées (PH).
Il était question dans la généralité, d’informer les participants sur les données mondiales et nationales relatives au handicap pour montrer le degré de prévalence du handicap et la nécessité d’y mener un combat. Le processus de production du handicap a été également développé et a permis aux participants de savoir que le handicap est une interaction entre les facteurs personnels et les facteurs environnementaux qui peuvent inhiber ou faciliter la participation sociale d’un individu.
Au cours de la présentation du processus de production du handicap, des concepts tels que la déficience, les incapacités, la situation de handicap, etc. ont été définis. En outre, les trois modèles du handicap lié à l’évolution du concept ont été présentés. Il s’agit de l’approche de la charité, l’approche médicale et l’approche sociale basée sur le droit.
Au terme de la présentation de la généralité sur le handicap, la définition de la Convention relative aux Droits des Personnes Handicapées (CDPH) a été donnée aux participants. Selon cette convention, on entend par personnes handicapées, des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation dans la société sur la base de l’égalité avec les autres.
Le deuxième point de la présentation a porté sur le handicap et le développement inclusif pour mettre à nue la nécessité de la prise en compte du handicap dans les actions de développement. Des arguments démographiques, du développement social, économique et juridique ont été étayés afin de montrer davantage la nécessité de la prise en compte du handicap dans toute action de développement.
Le troisième point de la présentation s’est porté sur l’inclusion des personnes handicapées. Il s’est agi, après la définition de l’inclusion, de donner les raisons de la nécessité d’une inclusion, de présenter les barrières liées à l’inclusion. Les quatre piliers de l’inclusion à savoir l’attitude, la communication, l’accessibilité et la participation ont été également abordés.
Ainsi, le développement inclusif est défini comme un processus qui consiste à assurer que tous les groupes marginalisés ou exclus sont inclus dans le processus de développement. De cet fait, il siérait te tenir compte du handicap dans le processus de gestion du cycle de projet, c’est-à-dire des politiques sociales ou publiques jusqu’à l’évaluation finale en passant par les phases d’identification, d’élaboration et de mise en œuvre. Enfin, quelques activités liées à l’inclusion ont été présentés ainsi que des proportions budgétaires qu’impliquerai la prise en compte du handicap dans les projets et programmes de développement.
Le film portant sur l’histoire de Gilbert a été projeté et commenté par les participants. L’outil de mesure du degré d’inclusion des institutions a été exposé aux participants qui ont procédé à son remplissage par programme. A la suite de l’exercice ayant permis de mesurer le degré d’inclusion des structures, chaque programme a été invité à proposer des actions pour relever le degré de l’inclusion. La séance de restitution a pris fin dans la soirée après le mot de clôture de l’abbé Charles KINDA qui a loué le thème traité et invité les acteurs du Diocèse de Manga à être inclusifs dans leurs actions quotidiennes.